Comment coloriser une image noir et blanc avec photoshop (pour PC), et créér des concept-arts :
(Ce tuto peut très bien fonctionner avec un logiciel libre du type "The Gimp" ou les versions gratuites simplifiées "photoshop element").
La base est bien sûr d'avoir un scanner (à moins que l'image ne soit envoyée). Préférer la résolution .bmp ou .tiff, "native" plus lourde mais de bien plus grande qualité. Pour un dessin en noir et blanc, le .gif est encore préférable au .jpg en cas de compression pour mise sur internet. Le piqué du .gif est un peu plus précis tandis que le .jpg plus fidèle au niveau des couleurs d'où son choix pour les photos.
Le dessin est d'abord crayonné de préférence avec une pointe grasse, de type "B" plus gras que les "H", ou un critérium, précis (en général toujours "HB", medium). Les gras s'effaçent plus facilement et ne laissent pas de traces ou presque. Les traits sont reprécisés une fois la construction achevée, de manière à faciliter le travail de sélection sur photoshop ensuite. On peut aussi repasser sur les traits principaux au stylo noir, puis gommer le reste, c'est ce qui se fait traditionellement en BD.
Voici notre illustration de base. Elle n'est pas encore convertie en .gif, de manière à pouvoir la passer en noir et blanc (sauf si le choix de la scanner en NB à été pris en amont). Menu : image>mode>niveaux de gris. Une fois en mode NB, qui simplifie les nuances, on va augmenter le contraste de manière à supprimer les zones sombres de la feuille : image>réglages>luminosité/contraste. On monte le contraste à 50, sans changer la luminosité.
Ensuite, on applique la "baguette magique" (barre d'outils) à 20 de tolérance (barre des options en haut), en maintenant "shift" appuyé pour ajouter les zones à détourer. Une fois le dessin entièrement détouré, on supprime la zone (touche suppr). Il se peut que certaines zones "ouvertes" intègrent le détourage alors qu'on veut les en exclure. Dans ce cas, le plus simple est encore de passer en "mode masque" (en bas de la barre d'outils).
Il suffit alors avec la pipette de sélectionner les zones à consever/exclure du détourage et de les peindre avec les nuances appropriées.
Une fois l'illustration détourée, on inverse la sélection (maj+ctrl+i), et on la coupe (ctrl+x). On sélectionne toute la page (ctrl+A), on supprime les éléments parasites, on désélectionne, puis on colle l'illustration. Si on est bien dans un format .tiff ou .bmp, on devrait maintenant avoir deux calques (voir la palette des calques). Notez la différence de teinte entre l'illustration et le fond en blanc pur (attention par défaut photoshop conserve la dernière couleur de fond utilisée, visible en bas de la barre d'outils - les deux carrés superposés. Le carré d'arrière-plan représente le fond et devrait être en blanc pur (tout à 0% en cmjn et 255 partout en RVB)).
Maintenant qu'on à deux calques, le supérieur étant notre illustration, on va dans la palette des calques et on supprimer le calque d'arrière plan. Maintenant on doit avoir l'illustration parfaitement détourée sur un fond en damier (transparence par défaut sur photoshop). Idéal pour l'intégrer dans des compositions de toutes sortes.
Passons maintenant à l'étape de la colorisation.
La première chose à faire est de sauvegarder l'illustration originale pour éviter les problèmes. Enregistrer l'illustration au format .tiff conservera le détourage et la qualité. On en créé ensuite un duplicata (image>dupliquer) qui nous servira de base de travail. On peut réduire ou fermer la sauvegarde. On commence par aller dans la palette des calques et dans le menu déroulant (icône en haut à droite), on sélectionne "créér un calque". Ce nouveau calque nous servira de base de travail.
Attention Maintenant on passe en mode RVB (image>mode>RVB). On répond "non" quand photoshop demande d'aplatir les calques...
Por avoir toujours le dessin en arrière-plan, on passe l'opacité du calque de 100% à 50%. Ensuite on va sélectionner les zones à peindre sur le calque du dessous, celui à 100% contenant l'illustration, avec toujours la baguette magique. Si en effet en sélectionne une zone dans le calque 1 (celui à 50%) photoshop ne détectant pas de zone plus sombre à sélectionner, sélectionne toute la page. La difficulté va être de basculer sans arrêt du calque de fond contenant l'illustration (calque 1), au calque 2 sur lequel on va peindre.
Ici par exemple, on va dans le calque 1, on sélectionne l'encolure du cheval, on ajoute les zones à peindre (baguette+shift), ou on passe en mode masque pour fignoler, utilisant la loupe au besoin. Une fois la zone parfaitement sélectionnée, on bascule en calque 2.
Je choisis une belle teinte un peu grise-brune, pour faire une robe alezan, puis je choisis une brosse de grande taille, à 100%, bords nets. L'avantage de la zone à détourer est qu'on gagne du temps ensuite à peindre. Une fois ma zone peinte à 100%, je peut passer le calque 2 à 100% aussi pour voir la nuance exacte de ma teinte, et peindre le reste de la zone.
Je peux par exemple choisir une teinte plus claire, une brosse à bords flous, avec la taille adaptée à la zone à peindre. J'utilise une nuance plus sombre pour les ombrages. Et ainsi de suite pour toute la zone à peindre. Pour avoir une unité de teinte sur toute le cheval ici, il faudrait cependant sélectionner dès le départ toutes les zones appartenant au cheval pour être tranquille. En plus de la peinture, je pourrai choisir d'ajouter des textures aux teintes de base, comme par exemple du crin de cheval en motif, ou de la texture bois, ou tissu pour la tunique, métal pour le casque, le tout à 20-50% d'opacité... En fignolant il en a bien pour deux heures de travail...
Voilà pour le principe. Au final, il suffira d'aplatir simplement l'image ou de l'enregistrer directement en .gif...
FINALISATION :
Ici j'ai fais le choix de peindre à l'ancienne le cavalier avant de passer à peu près 30 min. à des retouches photoshop (ou gimp) : Le rendu final est amélioré par rapport à la peinture, sans perdre l'aspect peinture justement. J'aurai pu aussi entièrement coloriser le cavalier en numérique mais le rendu aurait été plus froid...
L'aspect final du concept-art :