Journal d'Oadowakrs

Oadowakrs Versio Quintus est Optio dans la 5ème cohorte de la XIIème légion impériale de Rome.
Il est né en 387 après JC, d'une mère illyro-italienne et d'un père goth, il fut très vite attiré par le métier d'armes, car l'empire d'Occident, alors en pleine renaissance après des décennies de déclin, englobait l'Espgne, les gaules, les Bretagnes, l'Afrique, la Grèce, et uen grande part de la Germanie, ainsi que la Panonnie – Illyrie.
Dans ce contexte de nouvelle puissance romaine, un tel fils d'un vaurien de barbare n'aurait jamais pu dépasser le stade de fermier, si le frère de sa mère, garde du corps du consul d'illyrie Etaimnus Quincuiquicus Alpunus Quintis n'avait préché en sa faveur.
Tout commence pour notre homme à ses 1-ans, il suit les légions de Rome en tant que cuisinier, et finit avec la légio de Londinium, commandée par le patrice Comiduis Quimper, au siège de Sinope, face à l'empire d'Orient, alors lui aussi en pleine assenscion.
Le siège se passe mal, sur toute la légion, seuls 100 comitenteses en ressortent vivant, et aucun ne retrouvera son foyer en Bretagne..
Notre ami Oadowarks, qui se fait renomer "Audotius", plus "eomain à son gout", en réchappe et s'engage dans la milice de la ville de Césaréa, alors fraichement conquise par la légion d'Arles III.
Ceci se passe en 409.
Devant l'annnonce d'arrivée de troupes perses (les romains d'orient détruits, ceux qui survivent se sont alliés aux perses infames pour contrer rome) et le départ des légions d'occident, après 10ans de lutte, les villes locales se doivent de se protéger efficacement.
Des recrutements sont faits, et césarée se dotte d'une milice de limitei armaturs, et de 100 comitentenses dits "victores".
Ces derniers sont équipés de glaives, pilums, scutums arrondis au motif d'une roue étoilée bleue et blanche, d'une armure de mailles et d'un casque typé oriental, en fait un broigne d'ecailles de fer.



Les perses sont aux portes de la ville, commence alors un long siège, d'ou ne sortieront vivants que 6 limitei et 20 comitentense, le légat local ayant lui aussi péri, le consul de Syrie, accouru avec la légion Invicti Iuliani d'Antioche, décide de former une "pseudo legio" sur place, et tous les combattants sont incorporés dedans.
C'est ainsi que Audotius devint légionaire de rome, tel un vrai romain. Elle comporte 129 hommes et on y ajoute de la milice locale, plsu un nouveau légat, Gundemar Lepis, un gallo-romain mithrathiste de 22 ans, qui entame alors un vaste plan de recrutement. C'est en cette année de 410 après JC que commence l'histoire de ce que sera la "Legio Cappadoceia", XIIème légion de Rome.

22ème jour de Mai, 410: Je suis toujours cantonné en ville, et mis à part quelques patrouilles dans les villages alentours, rien de bien nouveau à raconter.

27 Juin 410: Une lettre vient d'arriver en ville, pour le légat.
28 Juin 410: Le legat nous a fait mander, moi et mes 128 compagnons de la pseudo legio arménia, dans sa villa. On y apprend que l'empereur Galerius Salutius est resté à antioche et a pris possession de la legio invicti, pour partir attaquer les perses avec deux autres légions. Dans son plan pour l'empire, il a décider de monter le nombre de légions à 15, ce qui fait de nous la XIIème. Ordre est donc donné a Gundemar de former des hommes, ils devront êtres prêts d'ici 3ans...

(les années suivantes sont assez obscures, on y lit, sur les pages non abimées, que Odotius est nommé chef d'une cohorte, et se retrouve seul soldat expérimenté dans son unité. Un passage signale la commande par Gundemar de 4 onagres lourdes à la ville de Tarsus, et un autre, assez abscur, commente une maladie dont fut touché un chef de manipule.. ce qui en ressort, c'ets que Odotius est donc désormais sous officier dans la XIIème légion, et commande la Vème cohorte, soit 43 hommes.
La legio Cappadoceia est formée alors de 22 candidati, cavaliers lourds et gardes du corps du legat, de 40 servants de'onagres lourdes, ces armes de siège pouvant projeter de gros boulets de pierre, de 132 quites clibinarii parthi, cavaliers lourds et lents, en armures complete, avec des kantos longs de 6mètres, une sorte d'élite guerrière bien à part.. de 164 comitatensis sagitarii, des archers en armure avec un arc composite et uen spattha, et de 473 comitatenses, fantassins lourds à la mode romaine)





28 octobre 415: l'automne est déjà bien avancé, mais Gundemar décide de quand même, les ordres reçus sont clairs: "a l'est !!" Toutefois, nous partons à l'ouest, chercher nos onagres perdues dans les montagnes.

24 mars 416rapport du centurion Odotius de la Veme cohorte.
Rien à signaler lors de notre marche vers l'est., sur la Via Arménia Minorina.
27 mars: avons passés le poste de guet de la frontière, sommes désormais en territoire perse, sur ce qui fut la province de mésopotamie montagnarde. Les spaculatores, nos éclaireurs, nous ont signalés une armée perse qui garde le seul point de la région..

2 avril 416: l'armée devant nous à fui, mais une garnison sur le pont est toujours là, l'accrochage semble inévitable. Gundemar veut reconquérir la région, tombée il y a deux ans déjà face aux perses après une résistance décousue et peu glorieuse pour l'empire.

4mars 416: la bataille d'hier fut éprouvante.
Tout commençât par la traversée du pont au pas de charge, ma section (les cohortes 1 a 5) fut choisie pour passer et établir un mur de bouclier afin que les archers et cavaliers puissent progresser sans crainte.
Les onze cohortes furent ensuite mise en ligne, et avancèrent vers l'ennemi retranché en hauteur.
A peine 200 pas faits que nous fumes sous une pluie de flèche, Massius, mon ami depuis 4ans déjà, en prit une sous l'oeil gauche, le mur de bouclier se brisât, mais l'entrainement et la formation romaine excellente a fait que nos pertes ne furent pas plus lourdes. Nos archers prirent à partie les cavaliers archers (des cataphractes lourdes) et les échanges de tirs se firent entre ces deux groupes, nos cohortes étant entre eux, mais epargnées par les flèches.
Gundemar et sa cavalerie chargèrent les fantassins, nous, nous progressions rapidement sur une pente abrupte, et beaucoup glissèrent et se blessèrent. Les archers, sans protection, furent la cible d'une charge des cavaliers ennemis, mais Gundemar avait positionné ses clibinarii, cavaliers extra lourds à carapace d'écailles, tant sur l"homme que sur sa monture, juste en arrière. L'ennemi était en fuite, nous y avions perdu 48 hommes, et en avons massacrés près de 300. (d'après les chiffres officiels, mais mes camarades et mois savons qu'il n'y avait pas plus de 100/150 perses en face)











7mars 416: on poursuit , vers l'est toujours. Les speculatores nous signalent près de 1200 perses massés dans la ville d'Amida, notre cible..

29 juillet; arrivée aux abords d'Amida, nous n'avons rien pu faire d'autre que d'attendre les ordres, notre general étant indécis.. se risquer à 750 contre 1200, protégés par des murailles... Une première pour cet homme encore jeune!
31 jullet : un ordre de l'empereur nous est parvennu: il a pris l'ancienne cité de babylone, et ses legions vont occuper la masopotamie, plsu besoin donc d'attaquer Amida, ses "amis proches" le feront...On nous recalle sur l'arméenie, dernier berceau des romains d'Orient. Demitour donc, sans avoir ocmbattu, mais les cols de cappadoce et d'arménie, pourtant si proches, sont impenetrables avec notre train de legion, on va donc de voir retourner vers césaréa, et contourner les monts par la côte pontique de la mer noire... Une long voyage en perspective!

3 septembre 416: nous repassons par le pont qui fut notre seule et unique bataille...

5septembre 416: une armée sassanide nous a suivi, et force la marche pour nosu attaquer... Demain, à l'aube, ils trouveront la XIIeme légion prête à faire face!

6 septembre 416:
Le général Gundemar Lepis chevauche devant ses troupes, positionnées en hauteur par rapport à l'armée perse qui avance au pas de course. Passant devant Odotius, il perd un des bijoux de son casque ouvragé, et l'optio le ramasse, décidé à le lui rendre après la bataille.



<< L'arrière garde nous ayant rejoint, nous formons la septième formation de Julien, c'est à dire une ligne de boucliers joints, protégeant en arc de cercle les troupes de tir.
Devant nous, la poussière cache encore l'ennemi, mais nous entendons ses chevaux et les bruits caractéristiques d'une armée en marche...

Je fais former à ma cohorte la ligne, et me place au second rang. Derrière nous, les artilleurs actionnent les onagres, et on prépare la poix enflammée pour le tir.
Les archers cordent leurs arcs, et bientôt, le ciel se remplit de flèches noires et de quatre boules de roche incandescentes...
En face, on ne voit toujours rien, mais on entend quelques cris...
Soudain, les cavaliers ennemis apparaissent, et semblent contourner nos positions, le légat les charge, mais se retrouve vite isolé. Le commandant de la cavalerie lourde va pour l'aider, et la mêlée devient confuse, quant à nous, nous nous concentrons sur ce qui arrive en face: ces centaines de piques acérées, mais tout le monde a remarqué les uniformes des cavaliers qui chargeaient : ce sont des romains! Les traitres!



Puis les deux lignes se mêlent, le tout tourne au chaos, la 4ème cohorte est submergée, et les archers et artilleurs sont aux prises avec des blocs compacts de piquiers perses.



La cavalerie ennemie massacrée, le général et ses hommes reviennent charger la masse indistincte.
Pour ma part, un coup reçu sur l'épaule gauche m'a ouvert le deltoïde, et je me bat avec mon glaive, parant désespérément les coups d'estoc des lanciers, heureusement ralentis par leurs lourdes armures.
Puis, les trompettes sonnent, plusieurs secondes ou plusieurs minutes après l'engagement, ou plusieurs heures? Tout le monde est fourbu, mais la cavalerie part à la chasse aux fuyards, notre première vraie bataille rangée est gagnée! >>



7 septembre 416:
Les pertes ne sont, sommes toutes, pas énormes. 48 tués pour 619 corps ennemis qui pourrissent au soleil...
Ma blessure est bandée, et mon bras boursoufflé est immobilisé par le medicus, qui a du soigner bien trois cent hommes en une nuit !
J'ai été voire le général pour lui rendre sa pierre, mais son casque étant tout cabossé et fendu, il m'a dit de la garder. Nul doute qu'avec une telle valeur, je pourrai me payer un peu de luxe quant on sera rentrés!

4 fevrier 417. Retour à césarea.
J'ai été acheter un meilleur casque, et une armure à renforts pour les épaules. Cette lorica hamata est bien plsu solide que l'ancienne, fournie par le bureau de l'équipement des légions, mais bien plus chère!
La pierre m'a rapporté de quoi payer tout ça et de manger à satiété durant mes trois semaines de congés, que j'ai passés en ville. J'y ai découvert que des marchands de rome ont ouvert un nouveau prostilubium, avec des jolies germaines bien blondes aux yeux gris acier, certainement les dernières prises des légions combattant en germanie orientale..
D'ailleurs, l'optio de la cohorte 7 raconte que pour sa part, il a été payer une fortune pour la fille picte, une rousse à peau blafarde et qui semblait sauvage... Il s'en est sorti avec des espèces de pustules et est mort Hier... la fille a été brulée vive, et tous ceux qui sont passés par l'établissement doivent se faire recenser, sous peine de mort. On ne plaisante pas avec les épidémies!

8 fevrier 418: nous archers ont reçu les meilleurs arcs possibles, et s'entrainent avec nos nouvelles recrues. Nos ordres ont changés, et il nous faut prendre trapezius, reprise par les félons romains d'orient.
Un détail a été passé sous silence dans l'empire, mais on raconte que cette ville a été prise il y a quelques années par une armée de huns, hors, dans l'empire, aucune armée hunnique (qui, s'il en est besoin de le rappeler, constituent nos armées secondaires, chassant les débris des forces militaires ennemies) n'a le droit de prendre d'assaut une cité. On raconte même que des ordres furent donnés pour ne pas aller aider la cité assiégée!

29 Octobre 417: toujours rien, on s'ennuie ferme en ville. L'épidémie a décimé plusieurs centaines de personnes, dont pas mal de soldats. On reconstruit la légion, et on entraine de nouveaux soldats, tous prompt à se battre, tous prompt à courir sus à l'ennemi sans aucune once de discipline...

30 Decembre 417: Le general m'a nommé Optio Secundo, je suis en charge de la moitié des fantassins de ligne. Vigisis, un natif de Rome, est lui optio primipile, l'ancien tenant du grade ayant été retrouvé mort dans un coin de rue, on raconte qu'il etait chrétien...

17 Mars 418:
Les nouvelles de l'est sont mauvaises: deux légions ont étés anéanties, et une légion de renfort n'a compté que neuf survivants... l'empereur, avec les survivants de sa legio invicti, continue de se battre, mais aucune autre ville n'a été capturée...
Quant au nord, on nous raconte que deux légions de Constantinople ont déarquées dans le bosphore, et mettent siège aux villes romaines rebelles du coin... Si ca se trouve, ils seront en arménie avant nous!

5 Juin 418:
C'est jour de fête! Celui qui se faisait appeler l'empereur de Constantinople, que nous nommions "chef de ces salauds de rebelles de l'est", est mort, tué lors d'une bataille en arabie occidentale!
Pour fêter cela, Gundemar Lepis a offert du vin à tous les officiers, et une permission de quatre jours à tout le monde.

16 juin 418:
Départ de Césarea.
Direction le nord. Le bosphore est tombé, et Gundemar veut sa part de gloire!

20 Aout 418: On arrive en vue de Trapezus, la marche parmi les monts fut douloureuse pour toutes les nouvelles recrues, et les routes médiocres ont retardées notre train d'artillerie!
On met donc le siège à la ville, disposant d'une garnison aussi nombreuse que notre armée..

20 Septembre 418: rendez vous chez le général.
Le commandant des cavaliers, Sergius Sextimus Munnumuis, l'Optio Vigisis, moi même, l'optio des archers, un nommé Primacer, originaire des cornouailles, et l'artilleur en chef Vespastule, un africain, sont là.
Il y a aussi Gondumuk, la brute garde du corps du general, un semi hun semi ligure, mais pas de Gundemar Lepis...

Ce dernier arrive une heure plus tard, il était occupé a donner ses ordres et missives.
<< Les légions du bosphore ont repris leur route, elles sont actuellement entre ici et Chersonensus, il nous faut nous hâter si nous voulons nous battre!>>
Puis, après une respiration bruyante, accompagnée d'un sifflement venant de ses poumons (on nous a dit que le général devait, par moment, prendre une sorte de poudre par la bouche, pour soulager sa respiration..) il donne ses ordres d'une voix plate: Construire les armes de siège, assaut demain, 4h. Rompez!



15 octobre 418:
L'assaut avait fait 73 morts parmi nous.
Mais nous étions heureux de ne plus êtres dans la boue, surtout avec ce vent du nord si froid!
En ville, il y a plein de chrétiens... Chose étrange, mais bon, nous sommes dans le dernier berceau des orientaux!
Demain, nous partons au nord, Gundemar espère atteindre Kotais avant les neiges...

23 Octobre 418:
face à nous, l'armée romaine de Vetranio Severus nous attend. Ils sont plus nombreux que nous, et nous défient de passer plus avant..

Mais c'est une ruse, ses archers montés nous ont contournés, et nos propres archers peinent à les décimer rapidement, alors que nos onagres envoient boule enflammée sur boule enflammée dans la zone boisée ou l'ennemi attend.
Soudain, un artilleur hurle, et un boulet vient frapper la première cohorte, tuant Vigisis et une bonne vingtaine d'hommes!



Au dessus de nous, les flèches sifflent, l'ennemi a ramener d'autres archers montés, et ses hommes, parés de croix chrétiennes sur leur boucliers, chargent...
Voici deux heures que la bataille dure, et mon bouclier n'est plus qu'échardes dans la boue.
Autour de moi, peu sont encore indemnes, et j'ai , bon gré mal gré, pris le commandement de l'infanterie.
Les combats entre le général et les cavaliers parthes ennemis sont confus, et il reste toujours de l'infanterie en face, et toujours ces fleches qi pleuvent sur nous...





Nos archers arrivent, ils ont vidées leurs carquois, et prennent place avec nous sur la ligne, devant les onagres qui tirent toujours... La foret ne prend pas feu, détrempée et boueuse...

Soudain, un cor retenti, le général ennemi charge, une nouvelle grêle de flèches, un choc, un sifflement suraiguë m'envahit... Il fait noir, on dirait qu'il va pleuvoir... j'ai du trop manger, j'ai envie de vomir...

26 octobre 418:
Mon casque en acier de second d'infanterie m'a sauvé la vie, mais je ne peux plus le mettre, mon crane a du bien doubler de volume!
Avec la mort de l'optio Vigisis, je suis désormais l'Optio primipile de l'infanterie.
Le commandant de la cavalerie est tombé lui aussi, et cinq artilleurs ont étés fouettés à mort sur deux jours pour leur bourde lors de la bataille. Nous avons 77 pertes, en face, on en chiffre dix fois plus. Gundemar exulte, mais doit encore conquérir les villes d'arménie! Plus que deux ans avant son retour à Rome, dans la gloire, ou dans la honte...

20 décembre 418: Nous arrivons sur le pont enjambant le Pytuis, et sa garnison s'évapore plus vite que la neige au soleil!
Cette neige nosu ralentit énormément...

25 décembre 418, camp de la XIIème légion Romaine:
Trois hommes ont étés trouvés morts de froid ce matin.
Nous commençons à manquer de bois de chauffage, et Gundemar refuse de laisser bruler la poix des onagres.
Ce jour est celui de la fête des chrétiens... A l'heure qu'il est, ceux de trapezius que nosu avons laissés doivent avoir compris toute l'horreur de l'inquisition.
Auparavant, personne parmi les païens ne connaissait ce terme. Mais depuis que les intolérants chrétiens ont massacrés leurs propres frères ariens, plus doux et permissifs, et que l'empereur Julien dit "le second" a remis en place le paganisme comme religion de l'empire, les derniers de ces vermisseaux intolérants connaissent l'humiliation et la mort "à la romaine". On raconte qu'un cadavre de chrétien fait du meilleur engrais qu'un cadavre de manichéen, sorte de secte d'afrique...
Pour ma part, chrétien ou pas, celui qui nous apportera vivre et vêtements chauds sera béni!

15 fevrier 419
Nous jouons le sort de Kotais au pied de ses murs. Une force romaine est arrivée hier soir, tard dans la nuit.
Nos speculatores nous ont avertis qu'il y aurait énormément de tireurs montés et de cavaliers, nous nous préparons donc, à l'aube, pour protéger les archers, qui eux seuls peuvent massacrer les tireurs lourds qui s'enfuient dès que l'on s'approche..

Cette journée fut rouge, pour ceux qui y sont morts, pour l'herbe du sol, pour ma tunique maculée et trempée, pour les chevaux hachés menus, pour nos glaives émoussés d'avoir trop frappés..
Deux cent huit morts sont à déplorés, et deux fois plus de blessés, et nous ne devons la victoire qu'au commandant de notre cavalerie lourde.
Les traitres, après avoir tiré tous leurs dards, nous encerclèrent et chargèrent. Les archers se battirent au corps à corps, tentant de repousser l'ennemi toujours plus nombreux. Ma cohorte fut décimée, les archers aussi, et les candidatii du général connurent une fin douloureuse sur l'herbe arménienne...
Mais les clibinarii, impassibles chargeaient et rechargeaient, et au bout du compte, leur généraux morts, les romains renégats s'enfuirent, il était temps d'en tuer un maximum pour ne pas avoir à subir trop de pertes lors de l'assaut des murs!
De tous les amis que je m'étais faits lors de mon service en tant que garde de la cité de césarée, les derniers étaient ici, froids, et ne joueraient plus jamais aux dés, n'iraient plus jamais aux tavernes avec moi..j'étais le seul survivant de la centaine de comitatenses protecteurs de la ville, autour de moi, tous étaient plus jeunes, même les plus âgées, car je faisait figure de vétéran, de survivant...

Gundemar gagnât en cette journée une réputation d'invincible combattant, il se déchainât contre des cavaliers qui mettaient un à un à bas ses gardes, et survécut, et poursuivit les fuyards, changeant trois fois de monture et de glaive, il nous revint, avec deux candidatii, le visage balafré, le bras droit pendant, la cape déchirée, les jambes sanglantes..
On dit qu'il perdit ce jour là l'usage de sa main droite et deux orteils, ainsi qu'un morceau d'oreille, et un peu de beauté de visage.. La balafre n'était pas grande, mais suppura deux mois, lui laissant une sorte d'étoile boursoufflée sous l'œil gauche...
Ce salaud de Gondumuk a lui aussi survécu, pas une seule égratignure, et il collectionne les prépuces de ses ennemis, malsain qu'il est!


26 mai 419
Après la prise de Koatis, nous prennons Lygiria, dernière ville romaine renégate, entre l'arménie et le bosphore.
Le message de Gundemar, rédigé pour l'empereur alors en perse, fait état de la fin de ses misérables, qui se disent Byzantins et vrais romains, eux qui ne parlent plus que le grec et qui préféraient trahir leurs alliés plutôt que de combattre leur ennemis!
Dans sa missive, Gundemar expose le soucis que nous rencontrons, en prévoyance des ordres futurs: Nous n'avons plus assez d'hommes.
Je dirige toute l'infanterie, (l'optio des archers étant mort d'une hémorragie du poumon après avoir reçu une flèche lors du dernier siège) ce qui correspond à .. deux cent hommes en tout et pour tout!
Il nous reste encore cent clibinarii, et trois artilleurs...
A l'est, la garnison fraiche de Kotais est assiégée par les perses...

17 Julliet 419: Gundemar avait raison: les ordres ont précédés la nouvelle de la fin des orientaux : attaquez les perses d'arménie.
Avec nos maigres troupes, nous repoussons les assaillants de Kotais, la bataille fut rude, en sous nombre, nous avons soufferts, mais aguerris comme nous l'étions, la faible armée perse , sans vraies armures, fut balayée..

29 juillet419 :
D'autres ordres viennent: La perse est conquise, nous devons attendre des renforts dans Kotais, et
nous remettre en marche le printemps prochain, pour compléter la conquête du sud.

3 Septembre 419:
Toujours aucune nouvelle des renforts.
C'est une plaie que de devoir gérer 16000 habitants, Gundemar et le commandant de la cavalerie m'ont gentillement laissés la place, préférant battre la campagne ou renforcer les défenses...Ma tête va exploser, j'ai du apprendre à lire, à compter, à écrire en Arménien, à diriger des civils, à organiser une justice sur qui a volé quel grains à qui, je n'ai plus le temps ni pour les femmes, ni pour les tavernes, d'ailleurs, je me fais livrer du vin chez moi, et je m'abrutis le soir pour ne plus réfléchir... Ce vin arménien commence à me retourner l'estomac..

7 Septembre 419:
Je fus réveillé par Gondumuk, je commence à le haïr.
Il me dit que les renforts sont là, et de me débrouiller pour les incorporer. Il a du se lever pour ça, il est ronchon et m'en tient rigueur..

Ce sont fait 100 archers qui nous arrivent...Ils ont étés attaqués en chemin, aucune recrue n'a survécu...

10 Septembre 419:
En pleine crise de dépression, j'ai été voir Gndemar, voulant être relevé de mes fonctions, il m'a adjoint deux hommes (qui ne parlent pas un traitre mot d'arménien, évidement..) et m'a demandé de passer le voir le lendemain soir, "en civil"..


21 Septembre 419:
Quant je suis entré dans la villa, l'air me semblât vicié, et opaque.
Gundemar, Gondumuk et d'autres notables et officiers, étaient affalés sur des coussins moelleux au fond d'une pièce sombre, un brasero au centre. C'était lui, la source de la fumée.
Je saluait, et me penchait prendre une chaise, le sol se rapprochât brusquement, je suffoquait...

23 septembre 419, infirmerie militaire de Koatis
je me suis reveillé hier soir ici, azprès avoir rampé jusque chez moi, voyant des sortes d'oiseux étranges dans le ciel...
Apparement, me dit le medicus, j'ai été prendre une trop forte dose de hanaf dans une taverne, pas étonant que je sois dans cet état... "Un officier de haut rang, c'est déplorable" m'a t-il dit...

4 octobre :
Après avoir pris un peu de temps pour enquêter, j'ai compris que le hanaf est une plante qui, une fois grillée, produit des toxines hallucinogènes pour le cerveau humain, et qui a des signes secondaires visibles sur les visages des usagers.. Gundemar les possèdes tous, il est de plus en plus léthargique, on ne le voit plus...
Cette drogue a un effet pervertissant!

Je suis allé hier chez lui, le prévenir des ravages et dangers de son état pour notre légion, j'ai été éconduit, moi le "faible qui ne tient pas les vapeurs"...

22 Novembre 419:
Je dirige toute la ville et la légion, je n'ai plus vu gundemar ni le commandant des clibinarii depuis plus d'un mois, simplement Gondumuk qui va , chaque semaine, restaurer les stocks d'herbe...

1 Decembre 419: trois hommes... C'est là les renforts... attaqués par des tireurs perses à l'ouest de la ville!

4 Decembre:
Fin de la mission de chasse aux perses, nous en avons débusqués plusieurs , surtout la nuit...
Gondumuk était avec nous, il les a fait souffrir longtemps, il prend apparemment un malin plaisir à torturer les pauvres prisonniers avec toute sortes de choses qui lui tombent sous la main, dans des formes plus ou moins humiliantes, plus ou moins avilissantes...
Si un jour je le peux, je me promet de mettre aux mines cet immonde salaud!

Année 420:
Des renforts sont arrivés, la légion est quasiment complète.
La venue d'un légat de rome a poussé Gundemar a délaisser ses herbes néfastes.
Ilm a repris du poil de la bête, et redirige tout comme avant.
On nous a adjoint le fils du neveu de Julien, en bref un "petit protégé", sur "un front ou il y a peu de risques", car la campagne en germanie se solde par des victoires qui ne le sont pas, aucun peuple ne résiste plus..
En perse, l'empereur combat en mésopotamie d'innombrables perses, bref, on nous refile se gosse arrogant de 16 ans ici...
Je dois le former.. à prendre ma place! J'en suis tellement heureux que j'ai bien envie d'aller retenter ce fameux hanaf..

5 Décembre 420: L'ordre arrive: "allez vers l'est, prenez l'arménie sassanide pour que l'empereur puisse avancer tranquillement en orient."
Ainsi, nous repartons à la guerre, enfin !


nb: odowakrs met ici un croquis du chef des Xinoites, peuple d'orient chassé par les sassanides de leurs terres natales..
Il rajoute que ces hommes, tireurs d'élite, ont refusés une proposition de Gundemar de se joindre à la légion, mais qu'ils ont époustouflés grand monde à toucher un mannequin de paille a 300 mètres tout en galopant leurs chevaux caparaçonnés...
ce peuple va connaitre sa fin sous peu, ils ne sont plus qu'un milliers en comptant enfants et vieillards...



17 Mars 421:
Nous sommes sous les murs de la ville d'Angon, ancienne capitale arménienne, désormais propriété de l'empereur de Perse...
Les vallées sont ici plus luxuriantes qu'en Arménie occidentale, partout, ce n'est qu'herbes folles, fleurs bleutées, pâturages et troupeaux paisibles. Il faut avouer que la région est en paix depuis une quinzaine d'année sous l'égide perse, mais on voit nettement les coupes franches dans la population, faites par les perses depuis plus d'une décennie: Chaque été, les jeunes hommes de 17 ans sont pris pour participer à "l'effort de guerre", pas étonnant que la population ne nous aime pas: nous sommes les vils responsables de leurs malheurs...

Autant tenter d'expliquer à un agneau comment fonctionne un navire, ici, ils se moquent bien de qui a commencé, de ou cela a commencé, et du pourquoi cela ne fini pas, nous sommes des étrangers, nous sommes païens, nous sommes différents..

La population ne semble pourtant pas nous craindre, et les plus anciens raillent même notre colonne épuisée, et reluquent nos fournitures et armes couteuses avec envie... C'est certain, après notre défaite, ils seront plus riches qu'avant!
Pourtant, avec nos douze cohortes, nos quatre groupements de sagtarii et nos clibinarii, ce n'est pas les levées locales qui nous arrêteront...
Partout ou nous passons, nous pennons, comme en territoire conquis, des fournitures, mais ici, personne ne résiste, ils se contentent de nous regarder d'un air narquois... On les entendrai presque dire "demain, tout ce que tu possède sera à moi, fils de chien!"...
A atmosphère malsaine comportements malsains : Gundumuk ne s'en prive pas, lui et ses acolytes violent à tour de bras, et notre général ferme les yeux sur celui qui l'a sauvé maintes et maintes fois...
J'espère ne pas être encore vivant quant la descendance dégénérée de ce fou sera en état de compléter ses méfaits...



22 mai 421:
Les perses se réveillent, après plusieurs mois de siège, sans aucun équipement, nous nous sommes fatigués peu à peu de la vie de gardes et de patrouilles, il était temps!
La population est de plus en plus haineuse, et on a vu des autochtones aller vers le camp ennemi avec fourches, bâtons, couteaux...
Les déprédations de certains des nôtres n'arrangent rien, et c'est non pas deux milles perses en renforts qui nous attaquent, mais bien trois mille ennemis qui s'apprêtent à nous taillader en morceaux!

Ce soir, rendez vous chez le général, et j'y apprends que mon cher élève, Lvcivs lentigvs Paponiatvs, toujours aussi protégé, va diriger toute l'infanterie...
Avec plus de la moitié de la légion en recrues non aguerries, le risque est grand... J'en fais part, on me rabroue, et on me laisse diriger quarantes hommes, pour la peine....


24 mai 421:
La bataille d'hier est gagnée, ce fut plus facile qu'on ne le pense!
Lvcivs Lentigvs s'est avéré efficace, dans le sens ou il a eut une sorte de retour à l'état d'enfant, et a suivi toutes mes directives...
Nous avons formés un cercle autour des archers, qui massacraient les tireurs montés ennemis, leurs chevaux, sans carapaces d'écailles, étaient très vulnérables... c'est vraiment dommage de devoir tuer d'aussi belles bêtes, mais plutôt ça que de finir esclave chez les perses!
Quant aux levées et paysans locaux, il a suffit d'en tuer une trentaine pour que tout le monde hurle à la mort et se dirige vers les collines tels des rats fuyant une marée...
On a dénombré plus de mille deux cent des leurs à terre, écrasés dans la cohue générale...
Quant aux soldats perses proprement dits, ils sont partis se cacher en ville...

30 Mai 421: tente du général Gundemar Lepis

<< Débarrassez vous de votre armure, et de tout ce qui est lourd. Prenez vos dix meilleurs hommes, ainsi que les cinq meilleurs archers, et ouvrez moi ces portes!>>
Pour une fois, je vais me retrouver à combattre non pas sur un champ de bataille, mais dans une ville, sans armure, avec un glaive court, et une cape sombre...
Un paysan local nous dit connaitre un moyen de rentrer via une poterne qui évacue des eaux usées, au sud de la ville.....

Nous avançons le plus silencieusement possible sous les murailles, deux gardes montant la garde à l'entrée..le paysan nous a laissé il y a déjà bien longtemps, n'ayant pas envie de passer pour le traitre du pays... On ne lui en veut pas, et tout le monde s'essaye à la discrétion... pas facile pour des soldats de carrière habitués à se battre en ligne, à marcher d'un pas fort et ample, et peu habitués à se mouvoir silencieusement...

La poterne est passée...nous puons les immondices, et arrivons sur le remblais derrière les murs..

<> C'est Lentigvs, mon second qui crie! Je me retourne, prêt à lui frapper le crane pour parler si fort...
Une fleche sort de son thorax, trois des nôtres sont déjà à terre, et je vois une ligne d'archers et de gardes plus loin, avec notre "ami" le paysan...

<< Capturez leur officier vivant! Il sera utile! >>
Traitre! Après avoir appelé les survivants, je fonce droit devant, tout est flou, on se bat partout, je suis projeté contre une charrette de ballots de laine, puis je bondis vers une ruelle...
Lentigvs m'a suivi, mais il saigne abonnement, derrière nous, on entend les derniers des nôtres entrechoquer leurs armes contre les gardes, et devant nous, d'autres nous attendent!

Je ne saurait vous dire combien de ruelles nous avons traversé, nis combien de placettes, ni combien de gardes nosu avons semés ou tués, je sais juste que Lentigvs s'est effondré, d'un coup, ses jambes agitées de spasmes, et que je dus le laisser là, pour mort..

Par chance, les gardes arrivés en renforts ne connaissent pas encore bien la ville, on est donc à égalité...
Arrivé au débarcadère fluvial, je me jette à l'eau, mais suis vite bloqué par les grilles qui ferment l'entrée au niveau des murs...
Une chance! Des cabanes de pécheurs ou de dockers sont peu loin! Personne dedans, je m'y installe, le glaive à la main, épiant tout bruit se rapprochant... Rien.. Dans une ville de vingt mille habitants, ils pourront chercher longtemps!
J'enfile des loques crasseuses que je trouve sur place, et m'installe pour guetter jusqu'au matin..
La fatigue vient, le sommeil aussi..

1 Juin 421
Cabane putride, quai internes de la ville de Angon, Arménie profonde...
Midi est passé depuis peu, et j'ai pu aller m'acheter une miche de pain. Partout, tout le monde cherche "le romain", et mon accent est difficile à camoufler, le subterfuge du type miteux et malade s'éventera sous peu...
Je cache ce journal sous une latte pourrie du mur Ouest,

nb: Vingt ans plus tard, une note nous apprend que ce journal a été déterré d'après les indications contenues dans le second journal, écrit quelques années plus tard, de la main d'Oadowakrs, se référant à sa mémoire..


5 Juillet 421 : J'ai été pris, je n'ai pas réussi à sortir de ville, et mon armée n'a pas attaqué! Pire : elle s'est retranchée vingt kilomètres plus loin, et le trafic vers le reste de la perse est rétabli ici.
La raison est toute simple: l'empereur, dans sa folle course en perse, est mort, son armée indécise, et la succession à Rome tarde...
Apparemment, à 65 ans, notre chef a trop combattu sous le soleil, certains disent qu'il était méconnaissable de fatigue et qu'il avait les artères de la tête indurées... Bref, un coup de chaud, et voila l'empire sans fil directeur!
Son fils, habitué à diriger Rome, s'ets aussitôt fait couronné, mais l'armée a du mal à accepter un citadin pur, dont l'armure est plus constituée de gras que de métal !
Quoi qu'il en soit, je suis emmené en territoire yazyge, d'anciens ennemis des Perses, vaincus par ces derniers il y a quelques années, pour être mis avec quelques survivants des légions vaincues au sud il y a déjà des mois, voire des années..

7 Septembre 421:
Je suis arrivé dans une ville au nom imprononçable. Il y a beaucoup de barbares qui ressemblent aux huns qui bordent l'empire au nord...
Aucune nouvelle de l'empire d'ailleurs, c'est à peine si je peux parler aux autres, plusieurs sont morts, sous les coups de nos geôliers ou alors en se laissant mourir, simplement... A la vitesse ou va la guerre, nous ne serons pas sauvés avant 8ans minimum, si tout avait continué avant la mort de l'empereur...

24 Decembre 421:
J'ai été interrogé plusieurs fois, je parle l'arménien, proche du persan, et je suis officier: deux raisons qui m'évitent les coups, brimades et famine..
On tente de me faire expliquer pourquoi des hommes comme nous, longtemps mollassons, ont réussi à vaincre les puissants cavaliers blindés persans..
J'écris des commentaires de bataille, lce que je connais des hiérarchies et vies romaines, et j'en apprend plus sur mes " hôtes", ici, la culture purement perse est faible, on est dans une région sous domination perse, et pas perse d'origine ou depuis longtemps...

5 Avril 422:
Cela fait plusieurs semaines que je parle avec un fermier local, lors de mes sorties autorisées dans un champ ou j'entraine à la romaine des perses, qui veulent former la phalange romaine invincible de la legio invicti. Je n'y connais rien de plus qu'eux, mais l'illusion me maintient en vie !
Le fermier, Marni, est fort sympathique, et n'aime pas les perses...
Il doit apporter du fourrage ce soir, hors, ce soir, j'ai rendez vous -encore- avec l'officier, qui va -encore- me signaler que les progrès sont faibles, etcétéra..
Marni sera t-il là? Qu'a t-il voulu faire dans ce que j'ai traduit par " écarter l'herbe" ?

6 Aout 422:
En fait, l'évasion fut simple... Marni avait une vielle lame Iaziges rouillées, mais en tant qu'instructeur des perses, j'ai pu m'entrainer, et cela a payé! Les deux gardes bedonnants étalés, j'ai "écarté l'herbe", ou tout du moins le fourrage, et suis sorti du camp dans la charrette...
Je vais vers l'est, l'empire Indien des Guptas est en guerre contre la perse, et je ne serai alors plus suivi, tout du moins je l'espère!


8 Aout 422:
J'ai compté sept poursuivants, tous à cheval.. celui du huitième me sert de monture, son ancien propriétaire mangeant désormais les fleurs par le dessous..
J'ai devant moi des signes de passage intense de troupes.. Je dois être à des semaines entières à cheval de l'empire, de Rome, de ma terre natale...
Pourtant, toujours aucun signe que je suis passé en Inde... Certes, la végétation change, elle semble plus luxuriante, et il m'arrive de croiser des fleuves, ce qui est bien mieux que les ruisseaux maigrelets de perse!

21 octobre 422:
J'ai atteint la ville d'Inallah Persa, ancienne Inallah Gupta, conquise depuis peu.. Plus personne ne me suit, mais je constate que mes entrainements ont portés leurs fruits : couplés aux cavaliers lourds, les "légionnaires" persans ont fait un malheur, en témoigne les tas de cadavres indiens un peu partout autour de la ville..
Je n'ai eut aucun mal à me faire passer pour un courrier persan d'origine arménienne, ici, personne ne connais réellement le front de l'ouest, ni un romain...
J'ai appris que Avgvstvs Leminvs Stativs, nouvel empereur, a repris la guerre contre la perse, et a dépassé la latitude de l'Arabie...
J'ai aussi eut des nouvelles de Gundemar.. Son armée est désormais composée de dix sept milles hommes, il a apparemment soutenu le nouvel empereur dans son accession au trône, et est parmi les grands de l'empire... C'est lui qui mène le front de l'est, l'empereur apparemment est occupé au nord, et repousse les derniers slaves et huns jusqu'aux mythiques terres d'amazonnie...
Les perses sont affolés, et plus la pression à l'ouest est forte, plus ils pressent les indiens ici...

Je ne me fais plus d'illusion quant à trouver l'empire Indien sous peu, apparemment, je vois ici l'arrière garde, l'armée est passée par là il y a déjà un bon mois, et les cadavres sont ceux des habitants et des prisonniers indiens de la région..

L'année 423 semble manquer, tout du moins nous avons un troisième journal de Oadowakrs, qui démarre au second mois de 424, à ses 37 ans donc..


2 Février 424:
Je parcours depuis plusieurs moi déjà les plaines des steppes du nord, en espérant tomber sur l'armée de Rome, stationnée quelque part entre ici et le Bosphore..
J'ai appris il y a quelques jours la chute de la dynastie persane, Rome est arrivée aux frontières de l'Inde et a rendu les terres perdues aux indiens, s'assurant ainsi un allié à l'est.
Pour ma part, mon année passée dans ces régions m'a permis de savoir qu'il existe un autre empire, autrement plus puissant, qui combat pour rejoindre l'Ouest, au delà de l'Inde.. Les huns les ont rencontrés, lors de leurs migrations au trajet est-ouest ou dans l'autre sens, selon l'époque..

8 Février 423: geôle romaines du camp de Stapporvm candidvm Provii
"On vérifiera votre identité", cela fait quatre jours que je pourris ici, en attendant qu'on vienne me revoir..
Comble de l'horreur, j'ai vu ce rustre de Gundumuk roder dans le camp, en grand apparat: il est au moins Tribuni equidi! Ce porc est donc monté en grande, et dispose d'un des rangs les plus faibles certes, mais parmi l'élite!

17 Février 423:
J'ai rencontré hier Gundemar, qui m'a reconnu et m'a laissé dans ma goelle, en attendant d'enquêter sur ma défection...
Mon histoire ne semble pas les convaincre, pourtant, il n'y a plus de perse à vaincre, non?

20 février 423:
Libre! J'ai retrouvé un rang d'optio de base dans une légion quelconque, composée pour majorité de britons et de celtes d'irlande, même pas des gallo-britons de Londinium!
Leur formation est dérisoire, leur moral vacillant, leur cohésion nulle, leur sympathie inexistante..
Aucun de mes anciens camarades de Césarée n'est encore en vie, pas plus que les ostrogoths de ma promotion de l'école légionnaire de Thrace..

23 février 423: retour à Rome!
Ainsi en a décidé l'empereur, << laissons les confins des steppes aux derniers barbares >>

Le trajet est fixé pour nous vers la Poméranie, puis en oblique vers le royaume des francs, aujourd'hui la province VIII germania, et direction l'hispanie, pour mater une révolte... Combien d'années cela va t-il nous prendre?
J'ai appris que Rome dispose désormais de 120,000 légionnaires, 20,000 pseudo-légionnaires (pour la plupart des recrues de peuples fédérés sans grande expérience du combat de cohésion ) et 15,000 troupes diverses, sans compter les garnisons un peu partout, de nombre inconnu...
Apparemment, un légat un peu aventurier s'est mis en tête de conquérir la côte d'afrique de l'ouest, et est descendu plus loin que la numidie via trirèmes et tout le bataclan, et a trouvé un pays ou il y a une végétation luxuriante, qui rappelle à certains celle de l'inde...
L'empereur décide d'aller conquérir ce monde nouveau s'ouvrant à Rome, tandis que Gundemar, l'un de ses plus fidèles, part enquêter en Scandinavie sur les saxons, ces derniers, toujours en ennemis de Rome, ne sont plus qu'une poignée, mais on raconte parfois qu'ils on réussis à trouver une grande ile, par delà l'archipel briton, qui contient du minerai de fer...

4 Juin 423:
J'ai réussi à me faire muter ailleurs que dans cette légion minable, d'ailleurs, bien m'en a pris ! Elle a rejoint le camp des insurgés d'Ibérie ! Avec les grandes voies rectilignes coupant même les monts, les déplacement dans l'empire sont très rapides, tout a bien changé depuis ma naissance et ma dernière visite!
Gundemar, à la tête des légions encore dans l'empire, se fait un nom en taillant près de Arleate les vingt milles rebelles, et pousse l'aigle de Rome jusqu'en territoire Ibérique, ou un noble du nom de Cemnonvs Invicticvs s'est auto proclamé "empereur de toutes les Romes"...
Je rejoins son infanterie, mon expérience en Arménie me fait valoir le poste de troisième optio dans l'infanterie de ligne... Même à ce stade, je dirige plus d'hommes qu'au temps de la légion Cappadoceia !

7 Septembre 423, port d'Ostie

Les navires qui reviennent d'Afrika sont nombreux.
L'empereur n'a pas réussi à établir de colonie durable, soit le terrain est propice aux maladies, soit désert...
Il est donc décidé que ce seront les Seres, peuple qui semble assez puissant, à l'est, qui seront la prochaine cible de l'empire.
Gundemuk, qui a désormais pour rôle d'être commandant palatin dans les gardes impériaux, ne quitte plus Gundemar, tous deux sont des étoiles montantes sous notre empereur..
Ma légion, la CXIIème d'Occident, est composée par des germains et des romains des alentours de Trêves.
Le temps est loin ou l'uniformité régnait, et plus encore celui des légionnaires tous équipés selon le même modèle! Cette légion présente un corps de cavaliers Gallo-romains tout en mailles, avec d'énormes kantos et des spathas finement ciselées, tandis que l'infanterie est composée pour bonne part de francs avec leur armes de base, plus des lames longues et des armures de mailles.. 25000 hommes au total!
Pour le printemps prochain, toute l'armée de Rome doit être en route, et ce sont les légions composées de germains, de britons et d'autres peuples "habitués" au froid, qui doivent partir avant l'Hiver...
Ainsi, en cette fin de journée, je m'en vais du camps, pour répondre favorablement à une invitation d'une dame romaine que j'ai fréquenté depuis quelques mois déjà... La vie des lits de camps ne sera que trop présente prochainement pour que je n'en profite pas!

16 Décembre 423, montagnes d'Anatolie.
<< Césarée est derrière ces monts >> c'est Astobrodius, mon aide, qui parle. Il sait que c'ets là ou a débuté ma carrière. D'ailleurs, beaucoup d' hommes comptent sur moi et mon expérience de l'est pour les guider jusqu'à la Frontière Hindoue.. Enfin ,grâce à nos cartographes, et au soleil, cela sera assez simple...
Mais pour le moment, nous sommes bloqués en montagne, la neige et des éboulements ont coupés la voie traversant cette partie de l'empire, et nous sommes transits dans nos fourrures à attendre que les hommes aient débouchés la passe encombrée..

27 décembre 423
Arrivée à Tarsus, ou il fait moins froid ! Le reste de l'armée suit, mais les officiers et cavaliers ont pris de la vitesse pour sortir de ces maudites montagnes!
En ville, nous rencontrons Gundemar et sa suite, qui préparent déjà l'aventure à l'est!
J'ai appris qu'ils avaient voyagé par mer, et en plein hiver! Mais l'immense navire amarré à quai est la réponse à ma question muette, je l'apprendrai plus tard, c'est un tout nouveau type d'hexaremes, capable de transporter des tours de siège même ! Un légat fou en veut plusieurs pour explorer les océans de l'ouest et peut être rejoindre les seres de l'autre côté...
Sur place, Gundemar demande à mon infanterie de germains, " barbares sanguinaires " comme l'étaient leurs parents, de s'occuper de certains agitateurs du dieu unique...
Il apparait en effet que les chrétiens du coin se sont réveillés en masse, une bataille avec la garnison a eut lieu, en laissant cinq milliers sur le sol, mais d'autres rôdent et tuent tout homme qui n'a pas leur "vraie foi"...

2 janvier 424
A la tête de 50 hommes, je prend le chemin des montagnes à l'ouest, tandis que Gundemuk et cinquante cavaliers part au nord..

7 janvier 424
Ce fut une effroyable boucherie...
Au début, les chrétiens, avec leur croyances stupides, nous ont pris pour les leurs : les fibules avariformes couplées aux fibules cruciformes des francs les trompèrent...
J'ai donné l'ordre à mes troupes de ne rien tenter, nous sommes entrés dans leur camp retranché en nous faisant passer pour des déserteurs délocalisés par l'empire...
la nuit venue, les francisques se sont mises, silencieusement, à éliminer les sentinelles, et , tout le monde sachant les maux dont sont responsables ces fous, nous les avons exterminés , hommes, femmes, enfants.... sept cents personnes en tout, toutes endormies dans divers petits hameaux.. ils nous a fallu quatre jours pour couvrir toute l'étendue de leur retraite et les massacrer, ceux qui se sont échappés ne trouveront plus que des centres et de la viande froide en revenant...
"Les dieux seront heureux" a déclaré un des germains... " Après toutes les insultes que ces chiens leurs ont faits, ce n'est que justice" continue t-il, en passant sa pierre à affuter sur le tranchant de sa lame..

21 janvier 424
Gundemuk est de retour en ville, et a exterminé quelques dizaines seulement de chrétiens, dans des conditions atroces.. Les rumeurs de ses crucifictions et autres humiliations prémortem sont parvennues ici avant lui...
D'ailleurs, "en souvennir", il garde une jeune fille chrétienne, à qui il a coupé les tendons d'achilles, en laisse, derrière lui, affabulée de fourrures et d'un casque avec deux cornes bovines...
En apprenant le compte de nos morts, il fulmine, "on l'a privé de son droit d'officier supérieur d'avoir le plaisir de massacrer plus de ces chiens"...
le fait de n'avoir perdu aucun de mes hommes me met en position de force, et, devant tous les autres officiers, j'en appèle aux dieux, après l'avoir copieusement insulté en ostrogoth, chose sur laquelle il ne pourra passer...

<< Je vais t'écrabouiller, ça compensera, pour les chrétiens! >>
Gndemar ne se félicite pas d'un duel entre les deux derniers hommes qu'il a de notre ancienne légion, mais laisse faire.. il semble presque heureux d'avoir une opportunité que quelqu'un mette fin aux déboires de cet immonde rustre, mais effrayé de se passer d'un garde du corps aussi fougeux..

15 janvier 424
Le fait que gundemuk refuse de laisser la chrétienne aux sacrifices à Wutra et Mars, pour forniquer avec à tout instant, achève de consumer les réticences du général, et nous voila, Gundemuk et moi, à la veille d'un combat dans l'arène de Tarsus...
le choix des armes a été simple: " comme on est équipés pour la bataille" fut la demande du monstre..
C'est donc armée de deux francisques, d'une spatha et d'un scramasaxe, que je m'en vais, ce matin, vers une mort probable, mais heureux de faire ce que j'aurai du faire depuis longtemps : massacrer un monstre encore pire que ces évêques chrétiens qui faisaient bruler vif les "hérétiques"...

26Avril 424
Il m'a fallu un mois pour me rétablir...
Le combat entre nous ne dura pas...Pour amuser le public, Le préteur de la ville a voulu mettre dans l'arène dix huit combattants , de la vermine de comploteurs, criminels, voleurs...
Les premiers sont tombés rapidement, la consigne était simple : si l'un d'eux tuait l"un de nous, il gagnait sa liberté...
Ce chien de Gundumuk et moi même n'avions pas le choix, pas plus que Gundemar, qui assistait, mécontent, a la tournure des évènements qu'il l'avait pas prévue.. (j'appris plus tard qu'il avait payé un archer pour mettre fin au duel avant qu'il n'y ait de mort.. Désormais, il risque de voir deux de ses officiers mourir...
En face, il n'ont que des glaives, ou des lances.. Je vais donc devoir utiliser mes francisques avant même de combattre Gundumuk, quelle stupidité!
Une fois les deux premiers massacrés par la brute, j'en achève rapidement deux en leur fracassant le crane avec les haches, puis dégaine mes lames.. Un gros grassouillet s'empale sur ma spatha sans que j'ai même à attaquer, trois autres me tournent autour, puis c'est la curée.. deux meurent, le corps percé, le troisième m'assène un coup tel un bucheron, avec sa lance, qui fait voler mon casque, et moi dans la même lancée...
N'ayant plus que ma lame courte, je me rue au contact, lui brise le nez à coup de pommeau et l'égorge proprement...
Gundemuk, avec sa grande épée et sa hache, a déjà mis hors de combat huit adversaires.. il n'en reste que quatre donc, les plus couards, ou les plus dangereux... je récupère ma lame, et entend siffle au dessus moi une lance, à l'endroit ou se trouvait ma tête avant que je ne m'abaisse..

Gundumuk taille en deux un homme, balance sa hache dans les jambes du second, et s'écroule : une lance est fichée dans son flanc!
Pour ma part, je vais tranquillement chercher mes francisques, et rajuste mes armes.. L'homme encore debout et armé s'approche de Gundemuk, celui ci l'empoigne avant qu'il ne porte son coup, j'ajuste mon tir... son crane explose, j'ai loupé mon coup, la partie non tranchante du fer de hache lui a défoncé la face, juste entre les yeux... son corps inerte tombe, Gundumuk en profite pour attraper l'arme qui tombe...

Le dernier homme, qui sautille nerveusement, nous regarde, atterré... il vide sa vessie, mais ne crie pas.. j'arme ma seconde hache, et tire, faisant rebondir l'arme a deux mètres devant lui, la pointe venant se ficher sous sa mâchoire..

Il ne reste que ce chien et moi, comme prévu... ce qui n'était pas prévu, c'est que mes attaques à distance inspirent Gundumuk, qui me lance son épée, celle ci loupe mon visage, mais me perfore l'épaule gauche, la force du bonhomme est assez phénoménale...
A terre, crachant du sang, je me souviens avoir vu Gundumuk s'approcher, un couteau à la main, un rictus mauvais sur la bouche...
Ma lame courte toujours en main, sous l'effet de la douleur ou de la haine, certainement des deux, je me lève quant il tente de m'empoigner, et la lui plante entre les jambes...

Deux yeux ronds, un cri de surprise, je me souviens d'avoir eut du mal à respirer, de cracher du sang chaque fois, mais d'avoir conscience de percier ces deux globes, faisant gicler le sang, et crier l'homme..
Ce qui se passât après, je l'appris par le médecin de l'arène, qui nettoya ma plaie et me soignât les jours suivants..

Dans un accès de fièvre douloureuse, j'ai apparemment crevé les yeux de Gundemuk, et, en s'écroulant sur moi, il fit levier sur la lame plantée dans mon épaule... Hurlant comme un chien à l'agonie, je me mis à poignarder sauvagement ce porc, avant de m'effondrer sur lui sans connaissances..

Il mourut le lendemain matin, percé d'une quarantaine de coups, et eut le droit à un enterrement digne d'un grand officier de l'empire, on fit oublier ses déboires, et il est toujours cité dans les anales de notre légion, tel un grand héro..

Pour ma part, avoir tué cet homme de cette manière ma valut , une fois remis, un mois de cachot..
On me restituat mes biens, une bourse d'or, et je fus banni de l'armée, pour "attitude sauvage et non civilisée"..

A trente sept ans, se faire bannir équivaut à devoir rapidement se trouver un travail quelque part...
C'est à Thyr que je trouvais un homme d'affaires désireux d'augmenter sa garde personnelle, et je suis maintenant l'un de ces types louches qui rôdent dans les rues alentours, quant il va conclure des affaires.. Ses autres hommes ne me font pas confiance, mes manières de la légion ne leur plaisent pas, mais je ne compte pas vivre éternellement comme ca !

4 janvier 436
Je reprend mon journal, après tant d'années d'abandon.
L'armée de l'empereur a défait les orientaux, la conquête de ce pays immense a pris du temps, et , en rentrant à Rome célébrer son triomphe, une pierre de la nouvelle statue de Jupiter s'est écroulée, brisant net l'échine de notre chef..
Je le sais, j'y étais... Cela c'est passé il y a deux mois... On payât un maçon pour creuser un trou dans la statue, afin d'y glisser un filin qui , le moment voulu, ferait tomber la pierre fatidique... L'homme qui payât, puis tua, ce maçon, c'était moi.
Je n'avais rien contre l'empereur en particulier, tout du moins jusqu'à ce que j'aille chercher mes économies dues à mes années d'armée.. Il n'y avait plus rien.. l'équipée d'orient avait couté une fortune, et tous les comptes impériaux avaient étés vidés, même l"or qui n'appartenait pas au fisc... la révolte grondait de partout, et une seule solution, digne d'un bon romain, pouvait faire taire ce grondement : le suicide de l'empereur..
mais cet homme, si intelligent soit il, n'a pas voulu en arriver là, et était prêt à entrer en guerre civile face à tous les mécontents!
Pour être né, avoir vécu dans une guerre fratricide dans l'empire, j'ai rejoint un groupuscule voulant éviter cela. Bien m'en a pris! L'empire s'est désagrégé, certes, mais sans grande guerre de succession, l'empereur ayant fait assassiné Gundemar et ses autres proches, tombant dans la paranoia du Fatvm vu il y a plusieurs siècles déjà !
Je suis maintenant assez riche pour m'embarquer dans l'aventure qui me tentait depuis assez jeune: le retour à la terre de mes ancêtres, sur Guthaland, petite ile de la mer Baltique, d'où les Goths sembles venir..

J'ai déposé ce manuscrit chez Fabiannvs Mvltifocalvs, un historien qui s'intéresse au glorieux passé de l'empire qui régnât un jour sur l'Europe, l'Arabie, la perse, l'Asie, jusqu'à cette ile ou , dit on, les hommes se battent avec de longs sabres courbes et des armures de bois..


Note de l'imprimeur : Le Patrice F.Mvltifocalvs nous a transmis ce texte à sa mort, en l'an 458, qui coïncides avec l'année 1211 après la fondation de l'ancienne capitale du monde... ( Nous rappelons aux lecteurs de la revue "roma gloriana y studii legendarii obscuricii cum amusementii" que les datations en "années du christ" ne se font plus depuis le décret autorisant tout citoyen à lapider ou bruler les chrétiens, on se demande encore pourquoi l'optio Odo écrivait toujours en ces termes..)
Quoi qu'il en soit, ce livre, peut être exagéré parfois, peut aider à comprendre la vie d'un légionnaire alors que l'empire semblait chuter, lors de son dernier et incroyable soubresaut qui le fit parvenir aux portes de la grande nation qu'est devenu l'ile sus nommée: l'Imperivm Japonicii Invicti".
De l'optio Oadowakrs, plus personne n'eut de nouvelles, même si bien des hommes ont cherchés celui qui tuat le dernier Empereur de Rome..

Maison d'imprimerie " le petit lhydouillet, troisième édition, année 1487 ab urbe condita.