Les campagnes du Premier Empire 1805-1815

Je l'avais promis, alors la voici! Étant donné que ce topic va s'annoncer plus gros encore que les deux autres campagnes, il est normal que je mette plus de temps à le constituer. Cela dit, qu'est-ce que je ne ferais pas pour l'Empereur? ^^

Le principe reste le même que dans les campagnes d'Italie et d'Égypte : texte et screenshots du jeu pour illustrer mon propos. Vos commentaires sont plus que bienvenus

Jeu utilisé : Napoléon Total War (Campagne européenne et de la péninsule ibérique)
Couleur sur la carte : Bleu

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Introduction : le Consulat (1799-1804)

Avec son Coup d’État du 18 Brumaire An VIII (9 Novembre 1799), Napoléon Bonaparte accéda au pouvoir en devenant le dirigeant du Consulat provisoire, obtenant de ce fait le titre de Premier Consul, les deux autres étant Emmanuel-Joseph Sieyès et Roger Ducos. Le Consulat étant officiellement installé le 1er janvier 1800, Bonaparte s’entoura de deux nouveaux consuls aux idées opposées et ce dans un souci de réconciliation nationale : Jean-Jacques Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun. Dès le commencement, Bonaparte travaillera sans relâche à rétablir la paix tant intérieure qu’extérieure, affermir l’État et encadrer la société.

Au niveau de la politique extérieure, Bonaparte s’empressa de mettre un terme à toutes les guerres sévissant depuis 1792. Avec la paix de Lunéville, signée le 20 Pluviôse An IX (9 Février 1801) avec l’Autriche suite aux doubles victoires de Marengo et d’Hohenlinden, ainsi qu’à la paix d’Amiens, signée le 4 Germinal An X (25 Mars 1802), la France est en paix avec le continent européen et peut ainsi tourner la page. Ces victoires militaires et diplomatiques sont ce pendant entachées par l’échec de l’expédition de Saint-Domingue qui forcera Bonaparte à abandonner sa colonie et oublier toute tentative de reconstruire un empire colonial en Amérique du Nord. La vente de la Louisiane aux États-Unis le 27 Vendémiaire An XII (20 Octobre 1803) concrétisera cette réalité.

Pour la politique intérieure, Bonaparte engagea très tôt des pourparlers avec les chefs de la chouannerie et une trêve fut conclue au début de l’année 1800, permettant de pacifier la quasi-totalité de l’Ouest de la France. Il y avait encore quelques poches de résistances, mais le pays avait été pacifié avec les négociations ou par les moyens militaires. Il invita le clergé à rentrer en France, rétablissant la liberté de culte le 7 Nivôse An VIII (28 Décembre 1799), annula la vente des biens nationaux et donnait la possibilité aux émigrés de se faire rayer de la liste des émigrés, leur permettant ainsi de retrouver leur statut de citoyen et les droits venant avec. En 1802, Bonaparte poussa jusqu’à accorder une amnistie générale, tout ça dans le but de réconcilier l’ancienne et la nouvelle France dans un but commun.

Une fois fait, Bonaparte encadra ses citoyens de nombreuses manières. Les deux plus connues sont le Code Civil qui vit le jour en 1804 et qui proposait une synthèse des droits de l’Ancien Régime et de la Révolution toujours pour unifier le pays, ainsi que le Concordat de 1801, ce dernier réorganisant la religion sur le territoire français : les évêques étaient choisis par le chef d’État et ces derniers recevaient leurs investitures du Pape. Le Premier Consul s’engagea très tôt à pacifier la France au niveau de la religion, cette dernière constituant un ciment pour le peuple et un moyen d’assurer la paix.

À cela s’ajoute de nombreuses réformes, notamment aux niveaux de la justice et des finances, qui vont finir de stabiliser le pays. Bonaparte entreprendra alors des manœuvres pour affermir progressivement son pouvoir sur l’État. Il élimina les oppositions jacobines, royalistes et libérale et, avec l’aide de Foucher et du Ministère de la Police, contrôlera les esprits en sondant l’opinion du peuple. Finalement, il obtint le titre de consul à vie et obtint un droit de regard sur son éventuel successeur. Cet événement, ajouté à la création de la Légion d’Honneur et aux visites du Premier Consul à travers le pays, rappellent le système de l’ancienne monarchie. Malgré ces constatations, Bonaparte fut sacré Napoléon 1er Empereur des Français le 11 Frimaire An XII (2 Décembre 1804) et ce par l’assentiment du peuple.

Au même moment, tandis que la France se renforçait, ses relations extérieures, notamment avec l’Angleterre, se dégradait. Il y aura finalement rupture entre les deux pays et une nouvelle déclaration de guerre. Napoléon constitua alors une armée à Boulogne et un plan afin d’envahir l’Angleterre, mais ses échecs maritimes et la formation de la Troisième Coalition composée de l’Autriche, de la Russie et du Royaume-Uni , fomentée par cette dernière, changera les plans de l’Empereur. Abandonnant les rives de la Manche, il envoya la Grande Armée contre l’Autriche.

La campagne de 1805

Manœuvre d’Ulm
Le 26 août 1805, l’Empereur donna ses ordres. Il engageait dans la campagne d’Allemagne un total de 7 corps d’armées, la cavalerie et la Garde impériale, soit 200 000 hommes. Son plan était de contourner les forces autrichiennes qu’il pensait trouver entre l’Iller et le Lech afin de s’interposer entre elles et l’armée russe qui arrivait de l’Est afin de les détruire une par une. Les armées françaises traversèrent le Rhin entre le 27 septembre et le 2 octobre, prenant de vitesse les forces autrichiennes. Le général Mack commença le 6 octobre à rassembler ses forces autour d’Ulm, mais les Français le prirent de vitesse et l’encerclèrent en traversant le Danube un peu plus à l’Est. Bien qu’ayant tenté plusieurs sorties le 11 et 14 octobre, le manque de résolution de Mack le força à capituler le 20 octobre, ne pouvant compter sur l’aide des Russes qui se trouvaient encore à 180 km à l’est. Au total, ce sont 23000 soldats autrichiens qui furent fait prisonniers. « L’Empereur a battu l’ennemi avec nos jambes » rapport un soldat. Cette affirmation est juste étant donné qu’en l’espace de 4 semaines, la Grande Armée avait effectuée une série de marches rapides partant de la Manche jusqu’au cœur de l’Allemagne amenant une victoire rapide et totale en annihilant l’armée adverse sans livrer une seule bataille majeure.

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La guerre en Italie
Sur le théâtre d’opération italien, Masséna était resté sur la défensive de même que l’archiduc Charles. Ce dernier, croyant que l’armée de Masséna était plus grande qu’il n’y paraissait, demande une trêve de 6 jours jusqu’au 11 octobre. Informé de l’arrivée de la Grande Armée sur le Rhin, Masséna passa à l’attaque et traversa l’Adige le 18 octobre. Cependant, Charles avait déjà reculé de plusieurs kilomètres vers l’Est. Qu’importe, Masséna l’assaillit du 29 au 31 octobre avec des forces numériquement inférieures qui causèrent pourtant beaucoup de pertes aux Autrichiens. Au troisième jour de l’affrontement, Charles engagea la retraite, poursuivit par Masséna qui le repoussera jusqu’en Hongrie.

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La marche sur Vienne
Une fois débarrassé de Mack, Napoléon se retourna contre le général russe Koutousov, qui avait rassemblé 27000 hommes, rejoint par 16000 Autrichiens, rassemblés le long de l’Inn. Voulant rejoindre Buxhöwden en Moravie, il se retira vers l’Est, laissant Vienne à découvert. Les Autrichiens n’essayèrent ni de défendre leur capitale ni d’empêcher son pillage. Ils avaient évacués leurs archives mais avaient laissés sur places des dizaines de milliers de fusils, des canons par centaines ainsi que des vivres et des munitions. C’est le 12 novembre que l’avant-garde française, commandée par Murat et Lannes, entra à Vienne. Le lendemain, les deux maréchaux réussirent à convaincre l’officier chargé de défendre le pont permettant de traverser le Danube qu’un armistice avait été signé. Résultat : le pont fut prit sans tirer un seul coup des feu. Koutousov, voyant le danger que représentait la présence française au-delà du Danube, accéléra sa marche. Le 18 novembre, les armées de Buxhöwden, de Koutousov et des 15000 Autrichiens, qui avaient été malmenés entretemps par l’assaut de Murat, se réunirent à Olmütz. Au total, les coalisés avaient 86000 combattants qui tombèrent sous le contrôle du Tsar Alexandre.

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Le soleil d’Austerlitz
À la fin du mois de novembre, dont le gros des forces se situait à Brünn, à 97 kilomètres de Vienne, était dans une position délicate. Profondément avancé en territoire ennemi, il avait dû détacher des troupes pour couvrir ses flancs et ses arrières, réduisant le nombre de soldats sur le front à 70000 hommes. De plus, au sud l’archiduc Charles rassemblait une armée de 85000 hommes et qui n’était qu’à deux semaines de marche de sa position. Napoléon savait que sa seule chance d’en finir était de détruire la coalition ici et maintenant. Ayant déjà choisit son champ de bataille, l’Empereur simula la faiblesse en signant un armistice le 27 novembre et entama une retraite le 1er décembre dans un désordre apparent, évacuant le plateau de Pratzen. Les coalisés, dont le plan était de couper la route de Vienne à Napoléon, mordirent à l’appât et commencèrent leur avancée vers le Sud-Ouest à partir d’Olmütz. Immédiatement, l’Empereur appela en renfort les corps de Bernadotte et de Davout en provenance de Vienne.

L’armée russe passa à l’attaque le 2 décembre et envoya le gros de ses troupes sur le flanc droit de l’armée française, volontairement dégarnie. Ce faisant, les coalisés évacuèrent le plateau de Pratzen tandis que le flanc droit, commandée par Bagration, était arrêté par flanc gauche des Français sous les ordres de Lannes et de Murat. C’est à ce moment, alors que Davout qui était arrivé à six heures le matin même et qui résistait sur le flanc droit, que Napoléon ordonna à Soult aux alentours de 9h30 de reprendre le plateau et de tomber sur les arrières des Russes. La contre-attaque de la garde russe ayant échoué, Soult entama son mouvement vers les arrières russes à onze heures. Deux heures plus tard, Davout lança une attaque, ce qui encercla les Russes. Les soldats coalisés se débandent vers l’Est vers les étangs gelés de Satschan dans lesquels l’Empereur fera tirer ses canons afin de noyer les soldats. Lannes et Bernadotte avancent à leur tour et ce dernier réussit une percée dans le village d’Austerlitz. À la nuit tombée, les combats avaient cessés : la troisième coalition avait été détruite.

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Cette victoire foudroyante força les Russes à la retraite, les Autrichiens à une paix couteuse et la Prusse à calmer ses ardeurs. En échange de sa neutralité bienveillante, les Prussiens reçurent le Hanovre tandis que l’Autriche fut obligé de céder, par le traité de Presbourg le 26 décembre, la Vénétie, la Dalmatie et l’Istrie au royaume d’Italie. De plus, le Wurtemberg, le Bade et la Bavière devinrent officiellement des royaumes, ce dernier recevant également le Vorarlberg et le Tyrol.

Dans l’intervalle de cette campagne, l’Angleterre et la Suède n’accomplirent pas grand-chose au Hanovre tandis que la famille royale de Naples avait été chassée en Sicile. Le 27 décembre, Napoléon installait son frère Joseph sur le trône tandis que le royaume de Hollande, créé en mai, fut confié à Louis, un autre frère de l’Empereur.

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À suivre : la campagne de 1806

Je l'attendais avec impatiente ^^

Héhé ça à l'air prometteur :p

la suite vite la suite!!!

Il me tarde la suite

La suite est là, régalez-vous

Luis : Je pensais à toi justement, je me disais que tu serais content ^^

euh où ça là??

Je posterai toujours les suites dans le premier message du sujet afin d'éviter des coupures dans le récit. Alors quand je dis que la suite est arrivée, allez voir le premier post ^^

Bon je ferais plus constructif plus tard *manque de temps*

Très bien fait, la plupart des screens permettent une localisation au novice *tu m'as d'ailleurs mit le doute sur Waterloo, j'irais vérifier*. En plus tu parles du rôle de Massena !

Je crois que les seul défaut c'est l'oublie de la Damaltie et l'emploie de l'horrible MAP que CA a fait pour Austerlitz ^^

Elle est peut-être horrible, mais ça donne un visuel, chose qui ne pourra pas se faire pour toutes les batailles importantes... Remarque aussi que j'ai seulement illustré les lieux importants, j'ai pas commenté toute une bataille non plus ^^

Pour la Dalmatie, ce sera dans la suite, notamment avec les Russes qui en ont rien à foutre que cette région soit passé aux mains des Français.

Sinon, content de voir que tu aimes ^^

J'aime bien ton réçit

ah ouii cool continue !!

Héhé génial tout ça, la suite !